Le yoga
Le yoga est un chemin spirituel qui nous permet de nous relier au moment présent et à notre véritable essence, via le contrôle des fluctuations du mental (« Yoga Citta Vittri Nirodha », Patanjali).
Il faut penser que celui-ci voyage entre le passé (notre mémoire et sa réaction via les pensées) et le futur (les projections, les ambitions). De ce fait :
- On gaspille beaucoup d’énergie en l’utilisant pour nous relier à la réalité.
- On est toujours fragmentés, en vivant dans des dualités et en restant conditionnés par nos expériences, mémoire, savoir…).
- On n’est jamais ouverts à des pensées libres et novatrices.
- On se laisse porter par l’emprise de l’ego, par ses angoisses, incertitudes, peurs, préjugés, critiques envers nous-mêmes, remords, ambitions…
Le yoga donc, est une discipline qui nous invite à nous connecter au vrai présent et notre véritable potentiel, en nous libérant des dépendances et attachements que conscient ou inconsciemment on s’impose.
Ses bienfaits
Le yoga aide à endoctriner le corps, élément primordial et prioritaire avant de pouvoir endoctriner le mental indiscipliné. Une pratique assidue permet d’avoir u corps bien équilibre, fort et flexible. Ainsi:
- Combat le vieillissement en libérant des antioxydants et des hormones (comme la mélatonine). Malgré que l’oxygène nous donne la vie, l’oxygénation entraine le vieillissement, une perte d’élasticité des tissus.
- Améliore la capacité respiratoire et fait fonctionner correctement le diaphragme. Il faut tenir en compte que celui-ci a des piliers ou prolongations qui s’insèrent dans d’autres parties du corps (surtout les lombaires). De ce fait une mauvaise respiration peut avoir des incidences aux lombaires, aux hanches, aux côtes et même aux cervicales.
- Normalise tous les systèmes en cas de contraction due au stress. Avec le stress le diaphragme se contracte et descend. De ce fait il comprime tous les organes abdominaux qui se trouvent en dessous (fois, pancréas, estomac, intestins…) ainsi que contracte ses hiatus (ou orifices) par où passent des structures comme l’oesophage, l’artère aorte ou des plexus nerveux.
- Renforce les os grâce à une normalisation des systèmes hormonaux (qui se chargent de la minéralisation et la création des os).
- Améliore la proprioception, c’est-à-dire, la fonction sensorielle des os (savoir où sont les hanches, les poignets… en ayant les yeux fermés).
- Assouplit la colonne et génère des espaces aux disques intervertébraux afin d’éviter des hernies et des protrusions discales. La force de la gravité avec le temps comprime les disques car la colonne ne peut plus générer des espaces entre eux.
- Rétablit une bonne circulation du prana (énergie vitale) qui circule par le sushumna (canal principal).
En même temps, le fait de travailler avec la respiration Ujjayi et la chaleur qu’elle génère, va nous procurer:
- Eliminer des impuretés et des toxines. Ceci va permettre de pouvoir nous insuffler ou remplir de vie et d’énergie nouvelle.
- Protéger les muscles et éviter des blessures. La chaleur va nous faire relâcher ou ramollir les muscles, ce qui en plus va nous permettre d’aller plus loin dans les postures.
- Augmenter la vasodilatation des artères et optimiser la circulation sanguine. Il faut penser que la chaleur est une vasodilatatrice très puissante qui va faire augmenter le diamètre des veines et, par conséquent, améliorer la circulation du sang oxygéné dans tout l’organisme.
Quelques questions-réponse
Je ne peux pas faire des équilibres, je n’ai pas de la force…
On pourrait penser que l’Ashtanga est une discipline difficile et exigeante, où l’on cherche à faire des acrobaties et qu’il faut beaucoup de force et de flexibilité. Tout ceci n’est qu’accessoire et très loin du but poursuivi par l’Ashtanga. Imprégné par le Raja Yoga et avec le but d’apaiser le mental, cette discipline a comme piliers (ou Tristana) :
- Engagement des bandhas (ou contractions musculaires).
- Ecoute et synchronisation de la respiration Ujjayi.
- Concentration via le drishti (point focus du regard.
Tel que l’on peut donc voir, ceci reste à porté de tout le monde. Ce n’est que tenir la posture, respirer et garder les yeux ouverts. De cette manière, le contrôle du corps, de la respiration et des sens, vont nous mener vers un état de concentration (voir méditation), où le mental sera plus calme.
Je ne suis pas assez flexible…
Tel que l’on vient de dire, l’important est d’observer son propre corps et, petit à petit, apprendre à le connaitre et à le contrôler. Si l’on veut apaiser le mental, il faut commencer par contrôler le corps. Un corps crispé, contracté ou irrité, ou contrairement, trop léthargique, apathique ou assoupi, va évidemment faire appel au mental. D’un côté on sera poussés par l’impatience, l’empressement ou l’ardeur, d’un autre, par l’évasion, la rêverie ou la distraction.
C’est de ce fait qu’apprendre à le contrôler, va nous poser une base solide pour pouvoir poursuivre notre quête d’apaiser le mental et de nous connecter avec l’instant présent. En ce qui concerne les posture c’est la même chose et il faut chercher l’équilibre entre:
- Fermeté ou Sthira.
- Aisance ou Sukha.
Qu’est-ce qu’il faut?
Pour se lancer dans cette discipline il faut seulement deux choses:
- Abhyyasa: avoir de l’envie, de la motivation et de l’enthousiasme. Une motivation solide et ferme qui puisse nous pousser à vouloir avancer avec constance et régularité.
- Vairagya: ne pas frustrer ou décourager, apprendre à être patient et confiant tout en acceptant la pratique telle qu’elle soit.
De ce fait, Fusion Yoga Studio ne propose pas de niveaux pour pouvoir accéder aux cours. C’est à chacun de nous de trouver l’équilibre entre l’effort et l’aisance, et de travailler les postures avec patience et conscience, tout en observant ce qui se passe en nous. Ainsi il faut utiliser des possibles sentiments d’inconfort, frustrations, pensées négatives ou découragements comme des attachements à un résultat auquel on n’arrive pas et qui nous crée des tensions. Evidement, des alternatives sont donnés afin que chaque posture puisse s’adapter à nos possibilités.
Cette acceptation implique une résilience, n’avoir pas d’objectifs?
Pas tout à fait. Que l’on ne doit pas brusquer le corps ou le pousser au-delà de nos possibilités ne veut pas dire que l’on ne puisse pas avoir des objectifs. Dans le cas contraire on n’évoluerait pas et la pratique stagnerai. En même temps, s’il n’y a pas un challenge qui puisse absorber le mental et nous mener à un état de flow, celui-ci reprendra le contrôle du moment et on s’éloignera donc du but du yoga. Il faut penser que la Sadhana ou pratique personnelle, pour qu’elle puisse purifier le mental, doit avoir trois éléments :
- Ardeur au travail (tapas).
- Etude de soi (Svadhyaya).
- Abandon du fruit de ses actes (Ishvara Pranidhana).
Dans ce sens, on voit qu’il faut qu’il y ait une ardeur, un désir d’aller vers quelque chose de positif, quelque chose qui puisse nous aider à progresser et à cultiver cette flamme.
Pourquoi la force est si présente? Pourquoi autant de sauts en avant et en arrière?
Il faut penser que la première série, aussi appelé Yoga Chikitsa (ce qui signifie « Yoga Thérapie »), a pour but la purification du corps physique. Ainsi, les sauts et le maintient du rythme des vinyasa, cherche:
- Faire réchauffer le sang. Ceci va la purifier et éliminer les toxines qu’elle peut avoir (via la transpiration).
- Améliorer la circulation sanguine dans tout l’organisme. Ceci est conséquence directe du réchauffement, ce qui la rend plus liquide.